- blâmable
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• 1260; de blâmer♦ Qui mérite le blâme, la désapprobation. ⇒ condamnable, critiquable, répréhensible. Une action blâmable. « La plus grande des sottises c'est de trouver ridicules ou blâmables les sentiments qu'on n'éprouve pas » (Proust). ⊗ CONTR. 1. Louable.Synonymes :- répréhensible- réprouvableContraires :- louableblâmableadj. Qui mérite d'être blâmé, répréhensible. Action blâmable.⇒BLÂMABLE, adj.[En parlant d'une pers., et plus gén. d'un comportement] Qui mérite d'être blâmé. Une conduite blâmable :• 1. — Mon ami, blâmez-moi. Je suis blâmable, et plus encore pitoyable. Méprisez-moi, si vous voulez et si l'on peut mépriser une malheureuse créature qui est le jouet de la vie. Enfin, jugez-moi comme vous voudrez.A. FRANCE, Le Lys rouge, 1894, p. 238.• 2. ... quand elle avait à téléphoner (...) elle s'arrangeait pour que je fusse auprès d'elle à ce moment-là, (...) comme si elle eût craint que je pusse imaginer des communications téléphoniques blâmables et servant à donner de mystérieux rendez-vous.PROUST, La Prisonnière, 1922, p. 364.— [En antéposition] Rare :• 3. ... j'avais mis de la complaisance à m'abandonner à une inclination dont je connaissais l'insurmontable illégitimité. Était-ce donc une séduction que j'avais vaguement tentée, sans me rendre compte de cette blâmable conduite?CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 459.1re attest. 1267-68 (BRUNET LATIN, Tresor, 291 dans T.-L.); dér. du rad. de blâmer; suff. -able. — [
]. — Fréq. abs. littér. : 98.
blâmable [blɑmabl] adj.ÉTYM. 1267; de blâmer.❖♦ Qui mérite le blâme, la désapprobation. ⇒ Condamnable, critiquable, répréhensible. || Imputer à qqn des actions, des paroles blâmables. ⇒ Accuser. || Se conduire d'une façon blâmable. || Démériter. || Sa façon de faire n'est pas blâmable.1 C'est en quoi mon offense est plus blâmable encore,De tromper lâchement un mari qui m'adore (…)Mairet, Sophonisbe, I, 4.2 Il faut, parmi le monde, une vertu traitable;À force de sagesse, on peut être blâmable (…)Molière, le Misanthrope, I, 1.3 En vérité, rien ne me paraît plus louable ou blâmable, et les plus étranges actions ne m'étonnent que peu.Th. Gautier, Mlle de Maupin, III.4 D'ailleurs, Monsieur, la plus grande des sottises c'est de trouver ridicules ou blâmables les sentiments qu'on n'éprouve pas.Proust, À la recherche du temps perdu, t. II, p. 228.REM. L'antéposition est rare : « cette blâmable conduite… » (Chateaubriand).❖CONTR. Excusable, louable, pardonnable.
Encyclopédie Universelle. 2012.